Il y a quelques heures, nous annoncions que plusieurs expéditions avaient décidé d’abandonner leur tentative d’ascension de l’Everest et du Lhotse. Un groupe d’anglo-saxons emmené par Garret Madison a notamment décidé de jeter l’éponge. Les Polonais qui ciblaient le Lhotse ont également choisi de faire demi-tour. En cause, des conditions très précaires sur le glacier qui sépare le camp de base des camps supérieurs. Pour les voies normales du Lhotse comme de l’Everest, il faut le traverser. Plusieurs heures sont nécessaires pour le parcourir via des passages parfois très périlleux et souvent équipés de cordes fixes ou d’échelles.
Un sérac de plus de 60 mètres suspendu plus de 500 mètres au-dessus du glacier
Mais ce qui faisait le plus peur aux alpinistes, c’est un sérac. Une accumulation de neige et de glace, un bout de glacier, qui sous l’effet des mouvements glaciaires peut s’écrouler. A ce moment là, mieux vaut ne pas se trouver sur son passage. Sur un parcours où l’on progresse très lentement et où les possibilités de repli sont très limité, un sérac peut-être une menace très sérieuse. Notamment quand il ressemble à celui-ci… les grimpeurs qui l’ont photographié évoquent un bloc de plus de 60 mètres de haut.
Ils rappellent aussi qu’en 2014, une chute de sérac de ce type avait cause la mort de 14 sherpas sur le glacier. L’inconnue demeure le moment que choisira ce bloc de glace pour dévaler la pente et rejoindre la vallée. Sur la photo ci-dessus, le sérac est entouré par le premier cercle rouge (avec la flèche). Plus bas sur le glacier, le second cercle rouge montre la présence de plusieurs alpinistes. Ils sont tout juste à la verticale du sérac.
Illustration © Tim Emmett